D’abord ASH (agent de service hospitalier) pendant 3 ans, Eva G. décide de passer un diplôme d’aide-soignante pour mettre son quotidien au service des autres. Seulement voilà, la réalité est parfois plus difficile que les enseignements, et rapidement, la jeune femme se sent dépassée par les tâches qui lui sont confiées au sein d’un EPHAD. Pour redonner du sens à sa vie professionnelle et retrouver confiance en elle, Eva s’engage alors dans un bilan de compétences. Retour sur son parcours pour retrouver un équilibre entre travail et vie privée.

Pourquoi avez-vous décidé de faire un bilan de compétences ?
Après avoir travaillé comme ASH au sein d’un hôpital psychiatrique, j’ai souhaité devenir aide-soignante. Malheureusement, le quotidien de ce métier ne correspondait pas à l’idée que je m’en étais faite. Les choses se sont alors rapidement dégradées. Je ne me sentais ni soutenue, ni à ma place, et j’ai sombré dans une dépression.
Pour m’aider dans cette période difficile, je me suis faite accompagner par une psychologue. C’est elle qui m’a parlé de Cime Compétences et qui m’a donné l’idée de faire un bilan de compétences.

Dans quel état d’esprit étiez-vous au début de votre bilan ?
J’hésitais entre plusieurs domaines et plusieurs idées de métier, mais tout était très flou dans ma tête. Lorsque j’ai débuté mes entretiens avec Mme Chaise, j’avais l’impression d’être perdue. Et puis au fil du temps, des échanges et des exercices à faire soi-même, j’ai commencé à y voir plus clair. Le bilan de compétences est un moment où l’on se recentre sur soi, où l’on prend le temps de mieux se connaître et de mieux identifier ses aspirations.

Quelles sont les conclusions de votre bilan ?
Trois domaines sont ressortis de mon bilan de compétences. Le secteur équestre, et plus largement celui des animaux, le secteur du funéraire et le secteur administratif. Dans le cadre du bilan de compétences, j’ai été amenée à réaliser une enquête métier afin de récolter un maximum d’informations sur les métiers envisagés, et de confirmer, ou non, la pertinence de mon projet professionnel. Cela m’a permis d’éliminer le secteur du funéraire qui est assez fermé et peu accessible et de privilégier le secteur administratif, notamment le secrétariat.

Qu’avez-vous mis en place depuis la fin de votre bilan ?
Je m’apprête à déménager dans une nouvelle région et Mme Chaise m’a conseillée d’attendre d’être installée pour me lancer dans une formation. Je pense qu’il est en effet important de faire les choses dans l’ordre. Aujourd’hui, j’ai retrouvé confiance en moi et je suis prête à aller de l’avant. Je sais aussi que Mme Chaise reste disponible si j’ai des doutes ou des angoisses.

Avez-vous rencontré des difficultés ?
Le plus compliqué a sans doute été de remettre en question quelques certitudes. J’ai dû renoncer à certaines aspirations, comme le métier de tatoueur ou le monde du funéraire. Il a aussi fallu que je fasse un gros exercice d’introspection, et ce n’est pas la partie la plus facile. Heureusement, j’ai rapidement noué une relation de confiance avec Mme Chaise, et cela m’a permis de me livrer plus facilement.

Quels conseils donneriez-vous à des personnes souhaitant faire un bilan ?
Les peurs et les incertitudes sont normales. Au début du bilan, je me disais parfois « mais qu’est-ce que je fais là ». Et puis, il faut savoir s’écouter car il s’agit de notre avenir professionnel et personnel qui est en jeu. Je pense qu’il faut se lancer et s’appuyer sur des personnes de confiance.
Il est aussi important de prendre du temps avec ses proches. Pendant cette période, je me suis recentrée auprès de ma compagne et de mes animaux, comme dans une bulle, et je crois que cela m’a fait beaucoup de bien.

 

 

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