06
Déc
Le HPI dans le monde du travail
Haut potentiel intellectuel (HPI), surdoué, zèbre… il existe bien des termes pour désigner les personnes bénéficiant d’aptitudes intellectuelles supérieures à la moyenne.
Les tests utilisés en France pour identifier le HPI sont principalement le WAIS (Weschler Adult Intelligence Scale), pour les adultes, et le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children), pour les enfants. Ce sont des tests psychométriques, qui mesurent différentes dimensions comme la logique fluide, le raisonnement, la mémoire, la compréhension verbale, la vitesse de traitement des informations… et le Quotient Intellectuel (QI). Une personne dont le QI est supérieur à 130 (QI moyen en France = entre 90 et 110) est alors considérée comme un HPI.
En France, un peu plus de 2% de la population serait concernée par le Haut Potentiel Intellectuel avec un QI supérieur à 130. Le haut potentiel intellectuel est une caractéristique. Ce n’est ni un handicap, ni une bénédiction : c’est un fonctionnement intellectuel particulier.
Si cette particularité atypique peut sembler être une chance pour les personnes diagnostiquées et pour les entreprises qui recrutent ces talents, qu’en est-il réellement en pratique ? La plupart des HPI sont bien intégrés en entreprise, il utilise leur très grande capacité d’adaptation et de compréhension de leur environnement.
Mais attention aux idées reçues, les personnes dotées d’un haut potentiel ne sont pas forcément des génies, ne réussissent pas forcément leurs études, ou sont des scientifiques connus. En revanche, ce sont des êtres dotés d’une manière de raisonner spécifique, par exemple dite en arborescence. Une idée en entraine une autre, puis une autre, puis encore une autre, …
Il est très difficile de dresser un portrait-robot du HPI type dans le monde du travail néanmoins quelques caractéristiques se dégagent…
Tout d’abord, le haut potentiel se manifesterait généralement par une grande curiosité intellectuelle, des intérêts et capacités dans des domaines variés et une envie soutenue d’apprendre. Il se caractériserait également par une aptitude à résoudre les problèmes et trouver de nouvelles solutions innovantes. De plus, la plupart des HPI privilégieraient une certaine autonomie dans son travail.
Au-delà de ces quelques particularités, les hauts potentiels seraient aussi majoritairement très sensibles à leur environnement avec une dimension éthique forte. Ils chercheraient un peu plus que les autres à trouver du sens dans leur travail, risqueraient de s’y ennuyer, auraient tendance au burn-out…
Il n’est pas rare de lire également des témoignages de personnes hauts potentiels qui changent régulièrement d’entreprises ou même qui ont eu plusieurs fois recours à la reconversion professionnelle tant leur difficulté à s’intégrer dans un « moule » très formaté, comme le propose certaines entreprises, serait difficile pour ces esprits atypiques. Ils peuvent se sentir « en marge », « différents », « pas comme les autres », …
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