09
Juin
Franck était assez dubitatif au premier RDV de son bilan de compétences. Il avait besoin de tourner la page sur des mois difficiles et la perte de repère en étant au chômage. Franck avait besoin de reprendre confiance envers les autres, mais surtout envers lui-même.
Ce bilan lui a permis de découvrir la multi-activité, de s’autoriser à voir le monde du travail différemment, de penser que mixer salariat et entrepreneuriat était possible. Cette interview va vous montrer ce qu’est le slashing. Franck est désormais en poste en CDI et se forme à côté pour ouvrir tranquillement une activité indépendante.
Un Slasheur est né.
Pourquoi avez-vous décidé de faire un bilan de compétences ?
La crise du Covid a fortement impacté l’entreprise dans laquelle je travaillais depuis 21 ans.
Nous avons été plusieurs à être licenciés « économiques ». Je n’avais jamais été au chômage.
Une découverte pour moi, découverte du changement de rythme, de la perte de repères sociaux.
De cette perte de confiance, ce sentiment d’inutilité. Une grande solitude physique et morale.
Je voulais savoir si autre chose est possible, vu que rien n’arrive. Que passer 50 ans il n’y a pas grand-chose à attendre. Je décide donc de passer un bilan de compétences et je fais un point avec une psychologue de travail de Pôle Emploi pour valider la démarche… et début de l’aventure avec Cime Compétences !
Quelles sont les conclusions de votre bilan ? décrivez le projet retenu
Un peu sceptique au début. Sans doute parce que je ne savais pas ce que c’était qu’un bilan de compétence, une vague idée. Pas mal d’idées préconçues aussi, je l’avoue.
Mais un très bon contact avec Mme Rudewiez, même si je reconnais n’avoir pas été des plus « chaleureux » au début. Et tout en douceur, en confiance, elle m’a amené à réaliser les objectifs. Ce n’était pas gagné.
Mais … on l’a fait !!! Et bien fait ! Les tests, la Mind Map (un grand moment), les entretiens « enquête ».
Résultats : 3 pistes. 2 écartées rapidement. Et la troisième surprenante, incongrue : MASSEUR « bien être ».
Pourtant cela devient une évidence. Se raccorde avec ma personnalité, mes activités. L’idée fait son chemin, germe…
Qu’avez-vous mis en place depuis la fin de votre bilan ? lancement, actions etc…
J’ai trouvé une très bonne école sur la région et réussi à trouver une solution pour utiliser mon CPF.
J’ai même créé ma micro entreprise.
Actuellement je termine ma formation de massage « sportif et j’ai retrouvé un emploi.
Tout arrive en même temps, le cumul des deux n’est pas évident, mais c’est un énorme coup de boost !
Avez-vous rencontré des difficultés pendant votre bilan ? démotivation, perte de confiance
« Je n’aime pas les gens »… c’est le truc que j’ai sorti lors du premier rendez-vous.
Je le pensais réellement à ce moment. J’en étais là. Pas confiance en moi, en l’autre, peur, méfiance.
Et puis les objectifs : interview de personnes. Je crois bien avoir dit que je ne le ferais pas.
« Faites moi votre Mind Map »… un grand moment de solitude également.
Mais à la fin de chaque rendez-vous, le moral gonflé à bloc, l’envie !
L’impatience du prochain.
Quels conseils donneriez-vous à des personnes souhaitant faire un bilan ?
Il faut creuser en soi. Sincèrement, ne pas se raconter d’histoire. On ne peut pas se mentir.
Jouer le jeu à fond. La solution vient de soi. Un bilan de compétence n’apporte pas la solution.
Il extrapole des pistes en fonction de ce que vous avez trouvé en vous. En remontant aussi loin que possible.
Votre caractère, vos envies, vos peurs… tout ce qui vous fait.
Il analyse et vous fait prendre conscience de ce que vous êtes.
On n’a pas forcément conscience de sa propre image.
Accepter que son propre regard sur les choses, les gens, n’est pas forcément juste.
J’ai rencontré des personnes qui m’ont donné de leur temps, juste pour m’aider, je leur en suis vraiment reconnaissant. Je ne pensais pas que c’était possible.
Faire confiance ! La force de Mme Rudewiez c’est de m’avoir guidé sans me brusquer.
M’imposer en douceur des actions. Tout en confiance.
Lâcher prise. Se laisser porter. Découvrir qu’en fait c’est possible.
Quelle est votre citation préférée ?
« Fondamentalement RIEN » Feng Kan (8e siècle)
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