Coach, coaching, coachés : déclinaison verbale d’individus allant dans le sens de notre épanouissement

Effet de mode ou véritable besoin sociétal, les coachs seraient-ils les gourous modernes ?
Difficile d’avoir une vision globale et juste d’une situation lorsque nous sommes « le nez dans le guidon » et que nos pensées et nos réactions sont ancrées dans des héritages éducatifs et familiaux dont les influences, souvent inconscientes, ne sont pas toujours les meilleures conseillères.

Un regard extérieur parfois nécessaire

Que nous parlions de coach de vie ou de coaching professionnel, le point de départ et la raison sont les mêmes : une situation problématique à laquelle nous ne parvenons pas à répondre seul.

Le point commun qui ressort des témoignages que j’ai recueilli pour écrire cet article, est qu’il y a dans cette démarche, un besoin de se découvrir soi-même, de retrouver des valeurs qui sont les siennes et de se réaligner avec son « soi » profond. Même lorsqu’il s’agit d’un coaching professionnel !
Avant de pouvoir répondre à la question du « vers quoi vais-je m’orienter » il faut se demander « à quoi j’aspire et quelles sont les valeurs qui m’animent ? ».
C’est là qu’intervient le coach.
Ce n’est pas lui qui va répondre à notre place, mais il va nous amener à nous poser les bonnes questions et à trouver en nous les réponses qui nous correspondent.

C’est ce regard extérieur qui va permettre de mettre en perspective ce qui pose problème et de l’analyser sous un nouvel angle.
Et souvent, la réponse viendra d’elle-même.

À ce stade de son introspection, il n’est pas rare de constater que nous nous mettons nous même des barrières paralysantes qui nous empêchent d’avancer et de nous épanouir.
Ce sont le plus souvent des peurs (de l’échec ou de réussir, de sortir de sa zone de confort) mais aussi des ancrages bien plus profond assénés par un mental formaté par des années à s’autocensurer sans même s’en rendre compte.

Sans un regard extérieur neutre et bienveillant, il parait souvent impossible de sortir seul de ses schémas préprogrammés.
Toutes les personnes que j’ai interrogé me l’ont dit :
« J’étais perdue, j’avais peur de rater l’essentiel et de choisir un chemin qui n’aurait pas été le mien. Cela m’aurait conduit à recommencer les mêmes erreurs encore et encore. Je ne voyais pas l’évident, alors que tout ça était là en moi. »

Seul ou à plusieurs

Si aujourd’hui l’accompagnement à titre individuel est le plus répandu, le coaching s’invite aussi dans les entreprises qui sont à l’écoute de leurs employés.

Cette notion de qualité de vie au travail est, elle aussi, très en vogue actuellement, et au combien nécessaire dans un monde du travail qui tend encore trop vers le rendement maximum au détriment de l’épanouissement des salariés.

C’est dans cette mouvance que de plus en plus d’entreprises font appel à des coachs pour aider leurs équipes à renforcer leur cohésion, pour avancer ensemble sur un projet ou même de façon individuelle face à une difficulté qu’ils ne parviennent pas à gérer seuls.

À chaque fois, la démarche initiale est la même : faire appel à un intervenant extérieur qualifié pour les aider à prendre le recul nécessaire, les conseiller sur la démarche à suivre et les accompagner pour trouver eux-mêmes la solution qui leur correspond, comme nous le confie la DRH d’une PME française :
« Nos équipes n’ont pas toujours le temps de se poser pour analyser les différents problèmes auxquels elles doivent faire face, ni le recul nécessaire pour trouver les bonnes solutions.
Les coachs auxquels nous faisons appel viennent avec leurs connaissances, leur expertise, et leur manière de faire.
Ils travaillent de façon individuelle quand cela est nécessaire, surtout en matière de management, lorsqu’un de nos manager est face à une situation qu’il n’arrive pas à gérer pour des raisons souvent personnelles, émotionnelles.
Mais nous faisons également appel à des coach pour aider nos collaborateurs qui souhaitent évoluer dans leurs fonctions voire même changer de poste.
Cela nous permet de travailler en interne avec eux et ainsi de ne pas perdre les compétences de l’entreprise. Nous avons également fait appel à un coach pour des cessions collectives. Dans ce cas particulier, il formait nos équipes en place et était là plus pour superviser et les accompagner. De cette façon, les encadrants ainsi formés ont pu s’approprier les projets et à leur tour former et accompagner leurs équipes sur le terrain.
C’était plus probant de procéder ainsi, le vocabulaire utilisé, les exemples de situation concrètes étaient propres à notre problématique. Le coach était là pour vérifier que tout avançait dans la bonne direction avant de nous laisser complètement les commandes. »

C’est encore eux qui en parlent le mieux !

Il n’est pas étonnant de constater que la majorité des coachs ne le sont pas devenus sur un coup de tête, décrétant un matin au réveil qu’ils allaient apporter leurs conseils aux autres, mais qu’ils sont eux-mêmes d’anciens coachés, dont le choix de vie pro a été validé par leur propre expérience.
J’ai demandé à deux d’entre eux de me raconter leur expérience :

Une coach en reconversion professionnelle au féminin, nous explique ce qui l’a conduite à ce choix :
« Je suis sortie de mon propre coaching avec l’envie et l’énergie de devenir à mon tour coach en reconversion pro, c’était une évidence.
Je voulais pouvoir partager ça à mon tour.
Il est primordial de se connaître pour pouvoir avancer.
Il faut faire un travail sur soi-même, tant personnel que professionnel pour pouvoir mettre en place un projet qui soit véritablement le sien.
Je me suis inspirée de ma propre expérience et de ma formation pour mettre au point une méthode personnelle, basée sur la personne elle-même, sur la connaissance de soi.
J’aime partager cela avec les personnes que j’accompagne, car d’un point de vue humain c’est très enrichissant. Il y a une satisfaction à se sentir utile, à voir que j’ai aidé d’autres que moi à arriver à leur tour au bout de ce cheminement. »

Une de ses consœurs qui accompagne les graphistes indépendants à développer leur activité en freelance nous confirme ce sentiment :
« J’estime qu’un bon coach doit lui aussi être coaché en parallèle, c’est un gage de qualité professionnelle. Et lorsqu’on a su trouver en soi les réponses aux questions qui nous bloquaient, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, il y a quelque chose de gratifiant de pouvoir tenir l’autre rôle, de voir ceux que l’on accompagne avancer et trouver en eux ce qui leur manquait, de les entendre simplement nous dire « merci » et les voir s’épanouir.
J’ai été suivie par une coach personnelle et je le suis toujours aujourd’hui. Il est réellement important de se connaître sur tous les aspects de notre personnalité pour être en adéquation avec nous-même et être sincère dans ce que nous faisons. »

Tout comme pour le bilan de compétences dont je vous parlais dans un précédent article, le choix de faire appel à un coach pour avancer sur sa propre voie professionnelle, est une démarche qui nécessite une pleine implication et d’être en totale confiance avec la personne qui sera à nos côtés.
Cette démarche, qui tend à apporter un nouvel éclairage dans nos vies souvent surchargées, n’est pas une prise en charge par autrui de nos problèmes avec recherches de solutions extérieures, mais bel et bien un accompagnement pour retrouver l’humain qui sommeil en chacun de nous, et lui rendre ses vraies valeurs, les nôtres, afin de retrouver sa congruence et de pouvoir sereinement avancer.

Par Karine Cascino – Copywriter

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